L'entretien des parcs et promenades figure dans les rubriques budgétaires de la Ville de Genève dès sa création en 1842. Cette mission originelle constitue un fil rouge que l'on retrouve du milieu du 19ème siècle au début du 21ème, même si, au fil du temps, les activités liées aux espaces verts se sont progressivement diversifiées et les méthodes de travail modifiées.
En 1852, François Dimier devient le premier jardinier des promenades, mais c'est l'engagement de Charles-Guillaume Nitzschner en 1863 qui est considéré comme la date de naissance du service. La fin du 19ème siècle est marquée par les dons faits à la Ville de nombreuses propriétés. Leur entretien et leur embellissement sont les clés de voûte de l'activité du service sous Charles-Guillaume Nitzschner, puis sous son fils Frédéric-Guillaume qui lui succède en 1907. Afin de pourvoir aux plantes ornementales nécessaires aux travaux de décorations, ils se fournissent dans les premières serres construites en 1881 dans le parc Montbrillant, auprès d'horticulteurs privés, ainsi que dans la première pépinière municipale qui voit le jour au Bois-des-Frères en 1914. La première guerre mondiale redéfinit les priorités du service qui soutient l'effort de guerre (jardins ouvriers, cultures maraîchères, ...) et les années 1920 ne permettent que lentement le redémarrage des activités.
La fusion des communes en 1931 modifie la donne. Le Service des parcs et promenades est créé et quitte l'égide du Service des travaux. Avec l'augmentation du territoire de la Ville, ce sont désormais 150 hectares qui sont à la charge d'un service repris en 1935 par Eric Bois. Ce dernier mène une politique de rationalisation : des priorités sont instaurées dans l'entretien des parcs - priorité étant donnée au centre-ville, les emplacements de cultures sont rassemblés, le développement des cultures est intensifié et standardisé, et la mécanisation du travail, initiée dans les années 1920, est développée. Si le début des années 1940 est marqué par la guerre et par une nouvelle affectation des parcs aux cultures prévues par le plan Wahlen, l'après-guerre voit, lui, la création de la roseraie du parc La Grange, l'instauration du Concours international de roses nouvelles et la création des serres de Beaulieu.
La période gérée par Armand Auberson dès 1955 est marquée, elle, par le développement rapide de l'urbanisation de la ville. De nouveaux quartiers naissent, les routes s'agrandissent, les espaces verts se multiplient, l'utilisation des parcs s'intensifie. Face à ces défis, le service peine à pourvoir à ses postes dans un contexte de plein-emploi où des postes mieux rémunérés leur font concurrence, mais cultive jusqu'à plus de 600'000 plantes par année. Charles Babel, nommé en 1972, se retrouve confronté aux mêmes questions. Il crée en 1975 le centre de culture des Bornaches qui, avec les centres horticoles de La Grange et de Beaulieu, emploie environ 25 personnes à temps complet.
Les années 1980 constituent un tournant. Confronté à des demandes de rationalisation des tâches d'entretien et de culture, le service poursuit la politique de mécanisation instaurée depuis déjà longtemps et favorise les végétaux plus grands réclamant moins d'entretien. Il met également en place de nouveaux outils de gestion qui doivent permettre de prendre en considération tant les contraintes techniques que les besoins paysagers et l'entretien ultérieur des nouveaux aménagements. Parallèlement, une composante écologique et pédagogique est instaurée. La création du SEVE (Service des espaces verts et de l'environnement) en 1987 consacre cette nouvelle orientation. Avec à sa tête Roger Beer, le service devient l'un des plus importants de la Ville, responsable de plus de 300 hectares d'espaces verts, 40'000 arbres publics et près de 500'000 plantes, rassemblées dès 2007 à Vessy. Le développement de prairies fleuries et de micro-espaces de proximité se veulent en accord avec la stratégie de "promotion de la qualité de ville" du Département de l'environnement urbain et de la sécurité, auquel le SEVE est rattaché en 2011.